Dans la loi relative à la transition énergétique, votée le 22 juillet 2015, de nouvelles mesures concernent les produits phytosanitaires pour les usages non professionnels :
• Interdiction de la vente en libre-service pour les jardiniers amateurs dès le 1er janvier 2017,
• Interdiction de la vente et de l'utilisation pour les jardiniers amateurs en 2019 (au lieu de 2022 initialement prévue dans la Loi Labbé votée en 2014),
• Interdiction de la vente et de l'utilisation pour les collectivités en 2017 (au lieu de 2020).
Ainsi, pour les amateurs, le retrait de la vente en libre-service des produits phyto en 2017, précèdera le retrait total à la vente en 2019.
Des réactions
« L'adoption du projet de loi est incompréhensible pour les élus locaux et les fabricants de produits de jardin », réagit l'Union des entreprises pour la protection des jardins et des espaces publics (UPJ) dans un communiqué du 24 juillet 2015.
Guillaume Roth, président de l'UPJ estime que « décréter arbitrairement une date n'est pas une avancée ». Il se demande si de nouveaux moyens pour combattre la forte émergence des nouveaux ravageurs et maladies seront trouvés d'ici à deux ans. « A l'échelle scientifique, où l'on estime à dix ans la création de nouveaux produits, le délai de 24 mois semble dérisoire pour mettre en place une transition efficace et la reconversion des fabricants, » complète l'UPJ.
De son côté, l'association Générations Futures salue « de véritables avancées et l'action de certains élus qui n'ont pas plié malgré la pression des lobbies ». Pour son porte-parole François Veillerette, « ces avancées doivent maintenant être suivies de mesures ambitieuses pour réduire l'usage agricole des pesticides alors que le plan Ecophyto a été un échec. Il en va de la cohérence des politiques publiques en la matière. »
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samedi 25 juillet 2015 - 10h25
Il va y avoir beaucoup moins de jardiniers amateurs! Au bout d'une année de maladies et de mauvaises herbes, il y en a beaucoup qui jetteront l'éponge! Ca coûtera moins cher au kilo d'aller acheter ses fruits et légumes chez Aldi ouLidl. Ne resteront que les passionnés ou les surdoués du bio. Quand aux jardineries, elles vont pouvoir licencier le ou les employés du rayon phyto.