Monsanto pourrait céder certaines activités de Syngenta, notamment dans les semences et les traits génétiques, pour obtenir l'accord des autorités réglementaires dans le cadre de son rachat du groupe suisse.
Lors d'une présentation aux investisseurs mercredi, le PDG de Monsanto, Brett Begemann, a exposé les différents avantages d'un rapprochement entre son groupe et Syngenta qui, selon lui, « redéfinirait l'avenir de l'agriculture ».
Syngenta avait annoncé le 8 mai avoir rejeté une offre de rachat de Monsanto pour 449 francs suisses par action, représentant une prime de 35 % par rapport au cours de clôture la veille et le valorisant à quelque 42 milliards de francs suisses (40,5 milliards d'euros).
Un rapprochement créerait un géant des biotechnologies végétales
Parmi ses arguments, le groupe bâlois avait expliqué que sa valorisation était actuellement affectée par les mouvements sur les devises et les cours des matières agricoles, tout en jugeant que cette offre « non sollicitée » ne reflétait pas ses perspectives de croissance et sous-estimait « de manière fondamentale » la valeur de Syngenta.
Un rapprochement des deux groupes créerait un géant dans le domaine des biotechnologies agricoles car Monsanto est le numéro un mondial des semences tandis que Syngenta s'y classe en troisième position. Syngenta occupe également la première place mondiale pour les produits de traitement des récoltes.
M. Begemann a souligné mercredi que la vente des activités de Syngenta dans les semences et les traits génétiques permettrait non seulement d'apaiser les craintes des autorités de la concurrence mais aussi de dégager des revenus pour solidifier le nouvel ensemble financièrement.