Le lundi 8 juillet 2013, la Commission européenne a lancé une consultation sur la manière d'utiliser le phosphore plus durablement.
« Le phosphore, composante essentielle des engrais et des aliments pour animaux, est largement employé dans l'agriculture et n'a pas de substitut, rappelle la Commission européenne. Ses réserves sont limitées, ses prix volatils et des gaspillages importants sont à déplorer, ce qui suscite des préoccupations quant au coût et à la disponibilité des futures réserves, tant en Europe qu'ailleurs dans le monde, » s'inquiète-t-elle.
La consultation a pour but d'examiner les moyens de garantir la disponibilité de réserves pour les générations à venir et de limiter autant que possible les effets connexes indésirables de l'utilisation du phosphore sur l'environnement. « À titre d'exemple, le ruissellement du phosphore, depuis les champs jusqu'aux cours d'eau, peut provoquer un surcroît de croissance des plantes et des algues, phénomène connu sous le nom d'"eutrophisation" », précise la Commission.
Cette consultation ne vise pas l'adoption d'un texte législatif spécifique sur le phosphore, signale-t-elle. Elle invite plutôt les institutions européennes et toutes les parties intéressées à soumettre leurs observations sur le sujet.
Le Parlement européen, le Conseil et les autres institutions européennes, le grand public, les autorités publiques, les ONG et les entreprises sont ainsi invités à transmettre leurs observations pour le 1er décembre 2013 au plus tard. La Commission les examinera dans le courant de l'année 2014 et intégrera les résultats de cette consultation dans les domaines d'action correspondants, qui vont de la politique agricole aux travaux sur les matières premières, en passant par l'eau et les déchets.