La Fédération nationale bovine (FNB) réagit, dans un communiqué du 9 novembre, à un article paru dans la France Agricole du 6 novembre, concernant le renouvellement de la PHAE en 2010 (prime herbagère agro-environnementale).
Le syndicat réfute l'idée que le bilan de santé de la Pac soit construit sur le «basculement» du soutien PHAE en soutien DPU herbe dans le premier pilier. Pour preuve, il avance le document de communication du ministère du 20 février dernier sur les décisions du bilan de santé de la Pac «permettant d'instaurer un soutien spécifique aux surfaces en herbe» et «de préserver la PHAE».
Un point souligné dans le discours au CSO du ministre de l'Agriculture de l'époque, Michel Barnier: «ce soutien répond à une logique économique de maintien de notre potentiel de productions animales (...). Il est complémentaire de la PHAE que nous conservons dans le second pilier. L'arbitrage rendu par le président de la République sur le budget du ministère le permet».
La FNB souligne également que la PHAE a fait l'objet, en fin de négociation à Bruxelles, d'un élargissement du nouveau taux de cofinancement européen à 75%, favorisant ainsi son maintien avec un budget plus réduit pour la France.
Enfin, le syndicat rappelle que «supprimer la PHAE se traduirait par un solde négatif pour le revenu de l'élevage dans le bilan de santé (- 1.400 € par exploitation spécialisée bovin-viande selon les simulations de l'Institut de l'élevage) en totale contradiction avec l'ensemble des positions exprimées par les Pouvoirs publics jusqu'alors».
«Les éleveurs attendent du ministre actuel de l'Agriculture, comme il s'y est engagé, la révision de cette proposition du projet de Loi de finances», conclut le communiqué.
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