Les représentants des employeurs et des salariés en agriculture (1) ont signé le 15 avril 2014 un Accord national sur un pacte de responsabilité en matière d'emploi en agriculture, qui met en œuvre le pacte de responsabilité et de solidarité dans leur branche. Objectif : 15.000 emplois supplémentaires d'ici à 2017.
Dans le détail, l'accord « prévoit la conclusion de 35.000 CDI par an contre 30.000 actuellement, pour atteindre un effectif de 325.000 en 2017, contre 310.000 en 2013 », indique Pierre Jardon, de la CFTC-Agri.
Pour y parvenir, les signataires entendent donner un nouveau souffle aux outils existants. Au programme : développement des groupements d'employeurs et bourses d'emplois, renforcement de la promotion des métiers...
Cela passera aussi par l'amélioration des conditions de transports et de logements des salariés, ou encore en ce qui concerne la garde d'enfants (prêts de locaux, garde collective...). Autant d'initiatives à la charge de l'employeur, avec le risque que cela soit qualifié d'avantages en nature, et donc fiscalisé. Pour être efficace, « les pouvoirs publics devront se prononcer pour une défiscalisation de ces services », insiste Pierre Jardon.
La FGA-CFDT, qui pousse le dossier depuis le mois de juin 2014, se félicite par ailleurs d'avoir obtenu « la création d'un comité national de suivi qui évaluera chaque année l'avancée des mesures, et un programme de négociations sur le développement des services et des prestations d'actions sociales et culturelles, sur le logement pour les salariés agricoles, sur les classifications et sur le développement de l'apprentissage ».
De son côté, la Fnaf-CGT a fait savoir qu'elle ne signerait pas ce pacte, « dont aucune contrepartie sociale sérieuse n'a été définie », estime-t-elle.
(1) Les signataires : FNSEA, UNEP, FNCuma, FNEDT, FNB, USRTL et FPF du côté des employeurs, CFDT, CFTC-Agri et CFE-CGC du côté des salariés.
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jeudi 16 avril 2015 - 09h45
Ca n'engage qu'eux-mêmes! Tout cela est très joli mais ça ne changera pas le problème .En ce qui concerne les exploitations, elles sont à sec! Les exploitants ne peuvent pas dépenser plus d'argent (qu'ils n'ont pas)pour employer alors qu'ils n'ont eux-mêmes qu'un revenu insuffisant. Donc, si on veut qu'il y ait de l'emploi il faut que les prix agricoles (tous) augmentent (surtout si on continue à baisser les aides) et on n'entend jamais parler de ça. Donc ils rêvent ou font de la méthode Coué.