Dans l'Union européenne à 27, en 2009, 80 % des agriculteurs bénéficiaires des montants les moins élevés de la Pac ont reçu environ 20 % des aides directes, selon un rapport qui vient d'être publié par Bruxelles.
Cette répartition est toutefois très variable en fonction des Etats membres. Ainsi, en Slovaquie, 80 % des agriculteurs bénéficiaires des montants les moins élevés de la Pac ont reçu 4 % du montant des aides directes dans ce pays, alors que le pourcentage monte à 59 % au Luxembourg.
Ces aides directes (couplées et découplées) ont représenté plus de 39,1 milliards d'euros en 2009, pour plus de 7,8 millions de bénéficiaires, dont près de 32,8 milliards d'aides découplées. Le montant moyen d'aides directes par bénéficiaire s'est situé à 4.970 €.
Dans les 12 nouveaux Etats membres, près de 97 % des bénéficiaires, soit plus de 3 millions d'agriculteurs, ont reçu moins de 5.000 euros d'aides directes.
Pour l'UE à 14 (UE à 15 sans la Grèce), la moyenne des aides directes par exploitation a progressé de 8.073 à 8.483 € entre 2000 et 2009.
La Commission observe par ailleurs que la part des petits bénéficiaires s'est réduite dans l'UE à 14. Ceux percevant moins de 5.000 € représentaient 79 % des exploitations et 18 % des aides en 2000. Ces pourcentages sont passés à 68 % et 10 % en 2009.
Cette évolution s'explique par des changements dans la structure des exploitations et par les différentes réformes de la Pac qui ont conduit à un accroissement des paiements directs reçus par chaque bénéficiaire.
Bruxelles observe également que la part d'aides directes versée aux plus grandes exploitations, en général des exploitations de grandes cultures, a moins progressé que la part perçue par les exploitations de taille moyenne.
Ce qui s'explique par une moindre progression des aides aux cultures par rapport aux aides à l'élevage (Agenda 2000) et par la mise en place d'une aide à la production laitière lors de la réforme de 2003.
La part des aides directes perçues par les producteurs de grandes cultures est passée de 75 % en 2000 à 67 % en 2005.
Pour la France, les aides directes ont représenté 8,1 milliards d'euros en 2009, pour plus de 389.000 bénéficiaires. Près de 90 % des bénéficiaires ont perçu moins de 50.000 €, c'est-à-dire 61 % du montant total.