« Nous avons plus que jamais besoin d’une politique agricole commune et d’un marché commun qui permette d’harmoniser les conditions de concurrence entre les différents Etats membres », a lâché Klaus-Dieter Borchardt, chef de cabinet de la commissaire européenne à l’Agriculture (Mariann Fischer Boel). Il s’exprimait mardi à l’occasion du Sommet du végétal, organisé par l’union des grandes cultures Orama sur le Min de Rungis, dans la banlieue parisienne.
« Néanmoins, il est illusoire de penser pouvoir trouver une majorité au sein de l’Europe pour défendre l’idée d’une souveraineté alimentaire de l’Europe (c'est-à-dire l’idée d’une autosuffisance alimentaire de l’Europe). Une plus grande protection des frontières est indéfendable auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et cela mettrait en péril les autres exportations de l’Union européenne », a-t-il pondéré.
« Les aides directes restent indispensables, car ce sont elles qui permettent de conserver une sécurité alimentaire en Europe. Les droits à paiement unique (DPU), c’est encore le système qui coûte le moins cher pour aménager et entretenir le territoire », a expliqué M. Borchardt.
« Je ne suis pas pour une harmonisation des montants des DPU aux différents membres de l’Union européenne, mais ces DPU doivent évoluer », a-t-il ajouté.
Ecoutez l'interview de Klaus-Dieter Borchardt :