Pour la deuxième année consécutive, les citoyens européens soutiennent les récentes modifications de la politique agricole de l’UE. C’est une des principales constatations d’une enquête consacrée à l’attitude des citoyens vis-à-vis de l’agriculture et de la Pac. Commandée à TNS Opinion par la direction générale de l’agriculture et du développement rural de la Commission européenne, l’enquête a été réalisée entre le 19 novembre et le 14 décembre 2007. Un millier d’entretiens individuels ont été menés dans chacun des vingt-sept Etats membres de l’UE.
Plus de la moitié des personnes interrogées estime que le renforcement des financements en faveur du développement rural et le fait de verser des aides directement aux agriculteurs au lieu de subventionner leurs produits constituent une évolution positive. Par ailleurs, une écrasante majorité des citoyens européens soutient le principe de la conditionnalité. Selon les normes concernées, les mesures correspondantes recueillent entre 85 et 88% d’opinions favorables.
Autre constatation: les prix des denrées alimentaires sont devenus une préoccupation majeure. 43% des personnes interrogées estiment que garantir des niveaux de prix raisonnables pour les denrées alimentaires doit constituer une priorité politique.
Dans l’esprit du grand public, l’agriculture et l’espace rural continuent à jouer un rôle essentiel dans l’UE. Les citoyens européens sont en effet presque neuf sur dix (89%) à déclarer qu’il s’agit de questions vitales pour l’avenir de l’Europe. C’est un point de vue qui s’exprime également dans les avis concernant le budget agricole de l’UE. En effet, 58% des personnes interrogées ont le sentiment que ce dernier devrait rester inchangé ou augmenter au cours des années à venir, alors que seuls 18% des participants estiment qu’il devrait diminuer.
Concernant les échanges de produits agricoles, la moitié des personnes interrogées estime qu’il faut maintenir les droits de douane et les quotas, sauf dans le cas des importations en provenance des pays en développement, contre 37% qui sont de l’avis contraire. On note toutefois que ces réponses sont assorties d’une exigence: toutes les importations doivent être conformes à des normes d’hygiène et de qualité (86% d’avis favorables, contre 5% d’avis défavorables).