Au lendemain des annonces par le ministre de l'Agriculture des premiers choix concernant les futures aides directes pour la Pac 2015-2020, la FNSEA se félicite d'avoir été entendue : « Elles consacrent une priorité en faveur de l'élevage tout en développant une évolution soutenable pour l'ensemble des exploitations agricoles, et le maintien d'une politique d'orientation. » Le syndicat approuve une convergence partielle, la proportionnalité du verdissement, le plafonnement des pertes, l'utilisation maximale des possibilités de recouplage et la poursuite d'une approche de gestion des risques.
Estimant que « le couplage doit être la base d'un soutien à des secteurs en difficulté, mais doit également avoir un effet structurant sur ces productions », la FNSEA regrette que certains secteurs soient insuffisamment dotés et que d'autres soient mis à l'écart par le ministre.
Concernant le verdissement, elle craint un dispositif trop compliqué qui « compromette son acceptation par les agriculteurs ». Le danger, selon elle, est que le verdissement se traduise par du retrait de production ou de la perte de revenu, ce qu'elle ne peut accepter.
Enfin, de nombreux points essentiels restent à préciser telles les notions d'agriculteurs actifs ou de transparence dans le cadre de la mise en place d'une redistribution progressive. La FNSEA attend à cet effet des pouvoirs publics « la reconnaissance d'une activité agricole économique, qui participe au rayonnement international de la France, qui anime et occupe les territoires tout en répondant aux attentes des consommateurs ».
C'est pourquoi elle réclame « une stratégie nationale de modernisation de l'agriculture » pour accompagner cette réforme de la Pac, « croisant les enjeux et les ambitions des filières et des régions ».