Les vingt-sept ministres de l'Agriculture de l'UE étaient réunis en conseil le lundi 22 avril 2013. Une occasion pour la présidence irlandaise de clarifier le calendrier des discussions sur la réforme de la Pac et de s'assurer de la volonté de chaque Etat membre d'obtenir un accord politique d'ici à la fin de juin.
« Je suis convaincu que nous pouvons aboutir à un accord d'ici à la fin de juin, même s'il va nécessiter beaucoup de travail, un effort exceptionnel des trois institutions (Commission, Conseil et Parlement) et une volonté de tous de faire des compromis et d'aller dans le sens de plus d'équité, a déclaré Simon Coveney, le ministre de l'Agriculture irlandais. Les positions du Conseil et du Parlement ne sont pas si éloignées, a-t-il assuré. Et je crois que la Commission fera preuve de souplesse. »
Ainsi, trente-quatre réunions tripartites (trilogues) auront lieu entre le 11 avril et le 20 juin 2013. Six se sont déjà tenues, « dans une atmosphère constructive et positive », a assuré la présidence irlandaise de l'UE. Elles avaient pour thème la régulation des marchés, principal point de discorde entre les Etats et les eurodéputés. « Un certain nombre de points techniques ont d'ores et déjà été actés et le processus se poursuit rapidement vers des points plus substantiels. » A ce stade, la présidence n'en dit pas plus.
Pour certains points, l'Irlande souhaite bénéficier d'un mandat de négociation qu'elle doit obtenir des autres Etats membres. Elle peut le demander uniquement lors des conseils. Or, il n'y en a qu'une fois par mois. C'est donc ce qu'elle fera au mois de mai à Dublin. Elle espère obtenir un mandat pour les sujets suivants : la convergence externe, le couplage des aides, le sucre, le verdissement et la complémentarité entre le premier et le deuxième pilier de la Pac (soutiens aux marchés et développement rural).
Dacian Ciolos, commissaire en charge de l'Agriculture, a aussi profité de ce conseil à Luxembourg pour présenter, aux 27 ministres de l'Agriculture, ses propositions pour l'année transitoire que sera 2014. Une année qui devrait se faire dans le nouveau cadre budgétaire mais avec les règles actuelles pour le premier pilier (aides directes, recouplage, verdissement...) et celles actuellement en débat pour le deuxième pilier et les mesures de gestion des marchés. Ces propositions feront également l'objet de réunions entre les trois institutions. Les mesures transitoires devraient être prêtes pour l'automne de l'année 2013 au plus tard.