Dans une note de conjoncture diffusée à l'occasion du dernier conseil spécialisé pour la viande rouge, qui s'est tenu le 9 juin 2015, FranceAgriMer estime que les prévisions d'abattage d'agneaux sont en retrait de 3 % en Nouvelle-Zélande pour la campagne d'octobre 2014 à septembre 2015, et de 4 % en Australie pour l'année 2015. C'est la conséquence logique de la décapitalisation ovine au profit, en partie, du cheptel laitier de ces deux pays.
Ces deux pays ont également connu une période de sécheresse à la fin de 2014 et au début de 2015. En Australie, à cause de la décapitalisation les années précédentes, les éleveurs « ont réussi à gérer le déficit en herbe de manière à maintenir des volumes d'abattage d'agneaux supérieurs à 2014 : +6 % par rapport à janvier-mars 2014. La production devrait ralentir au cours de l'année et une nouvelle baisse du cheptel reproducteur australien est attendue en 2015. »
Repli des cours
En Nouvelle-Zélande, la sécheresse s'est traduite par des ventes anticipées à la fin de 2014, pénalisant « les poids des agneaux de la nouvelle saison, constate FranceAgriMer. Depuis janvier, les abattages sont en recul de 2,6 % en volume et de 0,5 % en têtes par rapport à janvier-mars 2014, malgré un taux d'agnelage en hausse. La baisse devrait s'accentuer au fur et à mesure de l'avancement de la campagne ».
Selon FranceAgriMer, l'accélération des sorties a pesé sur les cours mondiaux de la viande ovine au début de 2015. « Le cours de l'agneau néo-zélandais à l'exportation a reculé de 6 dollars par tête, soit une baisse de 7,8 % sur les dix-neuf premières semaines de l'année. Par ailleurs, sous l'effet de la dépréciation de l'euro, la viande ovine néo-zélandaise est devenue moins compétitive sur le marché européen qu'en 2014. »