L'OMC va reprendre les discussions pour trouver un accord final sur le cycle de négociations de Doha, prévu en 2010, mais les pays membres restent prudents sur le travail à accomplir.
«Il y a une percée dans les négociations. L'impasse dans laquelle (elles) se trouvaient a été rompue», a affirmé le ministre indien du Commerce, Anand Sharma. «Les responsables des négociations se rencontreront le 14 septembre 2009 à Genève pour reprendre le processus» du cycle de Doha, a-t-il ajouté.
Une trentaine de participants – parmi lesquels les cinq acteurs majeurs de l'OMC (Union européenne, Etats-Unis, Chine, Inde, Brésil) – se sont réunis jeudi et vendredi à New Delhi à l'initiative de l'Inde pour des discussions informelles sur la libéralisation du commerce international.
Depuis une tentative avortée d'organiser une minirencontre ministérielle en décembre 2008, les négociations pour un nouvel accord de l'OMC se sont limitées à quelques contacts à Genève, sans la présence de hauts responsables.
Les observateurs soulignent que les élections aux Etats-Unis, en Inde et, plus récemment, au Japon ont retardé le processus. La dernière rencontre importante de l'OMC remonte à juillet 2008 mais elle s'était soldée par un échec.
Malgré l'engagement des ministres présents dans la capitale indienne à conclure «rapidement» le cycle de Doha, notamment dans le contexte de la crise économique mondiale, l'OMC a préféré jouer la carte de la prudence.
Le représentant des Etats-Unis pour le Commerce extérieur, Ron Kirk, a ainsi évité de choisir 2010 comme date limite pour la conclusion d'un accord, jugeant que ce sera «le contenu qui alimentera le processus et non une date butoir».
«Lorsqu'on court un marathon, les deux derniers kilomètres sont les plus difficiles, il y a beaucoup d'effort à fournir», a-t-il commenté.
Le ministre indien a fait une analyse similaire. «Nous avons maintenant une idée de la façon dont nous pouvons accélérer les négociations mais il reste encore beaucoup de travail technique à faire. Nous avons encore du chemin à parcourir avant de pouvoir affirmer que nous sommes à la fin» du processus, a-t-il temporisé.
Jeudi, le directeur général de l'OMC, Pascal Lamy avait estimé que la réunion de New Delhi «peut être le vrai commencement de la fin des discussions».
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