Le directeur général de l'OMC, Pascal Lamy, a suggéré que l'état des lieux des négociations de Doha qui sera réalisé à la fin de mars soit établi par de hauts fonctionnaires, dans le rapport qu'il a présenté au Conseil général de l'Organisation lundi. Il a aussi souhaité que ce bilan « injecte de l’énergie politique et du dynamisme » dans les négociations.
L'état des lieux, prévu depuis plusieurs mois, était destiné à évaluer si oui ou non une conclusion du cycle de Doha en 2010 serait faisable, a rappelé Pascal Lamy. « À mon avis, la question de 2010 a deux composantes, une préparation technique solide et une détermination politique », a-t-il déclaré.
Sur l'état d'avancement des négociations, « mon sentiment est que, même si certains progrès sont en cours, des lacunes subsistent », a ajouté Pascal Lamy. Le bilan qui sera réalisé à la fin de mars permettra de mieux identifier les écarts qui subsistent entre les positions des pays membres et leur importance.
Au sujet des décisions politiques, « je crois que cela appartient aux ministres et que leur engagement sera nécessaire. Au point où nous en sommes actuellement, il est également clair, cependant, qu'il sera trop tôt pour cela à la fin de mars ».
D'un point de vue pratique, l'état des lieux pourrait prendre la forme de rapports réalisés par les présidents des comités de négociation (agriculture, industrie...). Les dates envisagées sont les 29 et 30 mars 2010.
Lire également :
• OMC : des consultations utiles, mais le comité de négociations agricoles doit encore travailler (16 février 2010)