Les services de l'Etat ont détruit, le jeudi 5 juin 2014, un champ de maïs OGM dans le Tarn-et-Garonne sous la protection des gendarmes. Il s'agit du maïs qui avait fait l'objet d'une action des faucheurs volontaires au début de mai. Le préfet du département a ainsi mis en œuvre la décision du ministre de l'Agriculture annoncée la veille.
Le Parlement a en effet a adopté, au début de mai, une proposition de loi en ce sens validée par le Conseil constitutionnel. Une quarantaine d'agriculteurs aurait tenté de s'opposer à la destruction de cette parcelle située près d'Auvillar. L'exploitant avait au total implanté 11 hectares de maïs OGM en mars dernier suite à l'annulation, par le Conseil d'Etat, de l'interdiction de cette culture, pour non-conformité au droit européen.
Dans un communiqué de presse, l'AGPM précise qu'une autre parcelle sera détruite vendredi 6 juin chez Jacques Beauville, agriculteur à Saubens (Haute-Garonne).
L'AGPM, la FRSEA Midi-Pyrénées, la FDSEA 31, avec le soutien et la participation de la FNSEA, d'Orama, de l'UFS et de la FNPSMS, organisent à cette occasion un rassemblement. Le but : dénoncer la gestion politique du dossier OGM et les agissements et « l'obscurantisme » des faucheurs. Ils en profiteront pour défendre le progrès technique, les innovations ainsi qu'une agriculture économique, responsable et respectueuse de l'environnement.
« Des producteurs ont semé en toute légalité du maïs OGM Mon810. Aujourd'hui, face à une réglementation ne reposant sur aucun fondement technique et scientifique, ces producteurs sont mis en demeure de détruire les parcelles de maïs concernées », déplore l'AGPM.