Sept pays européens, dont la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni, ont bloqué vendredi une proposition soumise par la présidence danoise des Vingt-Sept sur la question sensible de l'autorisation de culture des OGM sur le continent.
« Je remercie les vingt pays qui ont soutenu cette proposition, mais une minorité de blocage a empêché un accord politique aujourd'hui », a déploré la ministre danoise de l'Environnement, Mia Auken, à l'issue d'un débat avec ses homologues de l'Union européenne à Bruxelles.
« Nous allons tenter de dégager un consensus pour le mois de juin, mais je ne promets rien », a-t-elle ajouté. La jeune ministre danoise a tout fait pour tenter d'infléchir les opposants, les exhortant de « ne pas faire obstacle » à la volonté de leurs partenaires d'aller de l'avant.
Le compromis à l'étude doit permettre aux Etats qui le souhaitent d'interdire la culture sur l'ensemble ou sur des parties de leur territoire de produits OGM autorisés par l'UE.
Il prévoit en outre que si un pays veut obtenir par dérogation le droit d'interdire la culture d'un OGM, il doit tenter de trouver un accord avec l'entreprise qui demande l'autorisation de faire cultiver l'OGM pour qu'elle renonce à le cultiver sur son territoire.
Mais la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, la Belgique, l'Irlande, la Slovaquie et la Bulgarie sont restés inflexibles vendredi. « Ce compromis pose beaucoup de problèmes et laisse les Etats qui veulent interdire la culture seuls avec leurs mesures de restriction » en cas de contentieux, a souligné le représentant de la France.
« Le texte actuel ne rendra pas confiance aux citoyens sur la procédure d'approbation », a pour sa part insisté la représentante de la Belgique.
Cette proposition « ne résout ni le problème du manque de crédibilité du processus d'évaluation des problèmes posés par les OGM, ni les interrogations sur les risques de contentieux devant l'Organisation mondiale du commerce », ont soutenu ses opposants.
Le processus d'autorisation des OGM est actuellement dans l'impasse, car aucune majorité n'a pu être trouvée entre les 27 Etats.
John Dalli, le commissaire en charge de la Santé et des Consommateurs, a déploré ce blocage. « Pour les deux OGM dont la culture est aujourd'hui autorisée dans l'UE, nous avons des clauses de sauvegarde dans dix des vingt-sept pays », a-t-il souligné. « Et on va continuer comme ça », a-t-il conclu, visiblement désappointé.
pour la france agricole
dimanche 11 mars 2012 - 20h45
est que les commentaires sont lu par le gourvernement ou le ministrede l'agriculture? lacoste40 Réponse : On peut espérer qu'au moins, leurs conseillers les lisent.