A la suite de la destruction de parcelles d’essais de maïs OGM le 15 août dans la Vienne, les professionnels des semences et de la protection des plantes (1) «exhortent le gouvernement à une condamnation ferme de ces actes de vandalisme et attendent la mise en application du délit de fauchage prévu par la loi à l’encontre des faucheurs», indiquent-ils dans un communiqué.
La majorité des essais en plein champ autorisés par le ministre de l’Agriculture en 2008 ont déjà fait l’objet de saccages et sont devenus de fait, inexploitables pour les chercheurs, rappellent les semenciers et les professionnels de la protection des plantes. Ils sont particulièrement «choqués que ces actes de vandalisme qui réduisent à néant des années de travail de scientifiques ne suscitent rien d’autre que l’indifférence, notamment de la part du gouvernement».
«La recherche en biotechnologie végétale a atteint son niveau le plus bas en France comme en Europe. Il est plus que temps de réagir et d’arrêter la dérive qui nous éloigne du rationnel de la démocratie et qui met en péril notre futur alimentaire, économique et écologique!», déclare Philippe Gracien, porte-parole des professionnels des semences et de la protection des plantes, cité dans le communiqué.
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(1) Gnis (Groupement national interprofessionnel des semences et plants), Oléosem (association de l'industrie des semences des plantes oléagineuses), Seproma (chambre syndicale des entreprises françaises des semences de maïs) et l'UIPP (Union des industries de la protection des plantes).