La commissaire européenne à l'Agriculture, Mariann Fischer Boel, a appelé les ministres de l'Agriculture des 27 Etats membres de l'UE à «adopter une réforme digne de ce nom» pour l'organisation commune de marché du vin (OCM vin), selon un communiqué publié vendredi par Bruxelles.
«Un accord est à notre portée» lors du Conseil qui se réunit à partir de lundi à Bruxelles, «mais ce doit être un bon accord», déclare-t-elle. La commissaire européenne exhorte les ministres «à adopter des décisions courageuses afin d'assurer la compétitivité» du secteur viticole
«J'ai fait preuve d'une souplesse considérable au sujet de nombre de mes propositions initiales. Mais je n'accepterai pas qu'elles soient édulcorées jusqu'à faire perdre au produit final toute saveur et toute valeur», poursuit-elle.
«La Commission, la Présidence et la plupart des États membres devront encore se mettre d'accord la semaine prochaine sur trois grandes questions», explique Mariann Fischer Boel.
«Il nous faut encore tracer une ligne claire de séparation entre les instruments du premier pilier couverts par l'enveloppe nationale et les instruments du second pilier relevant du développement rural. Il n'existe en outre aucune possibilité de réouvrir une discussion générale sur le volume des différentes enveloppes nationales», précise-telle.
La deuxième question importante est celle de la chaptalisation. «Je suis bien consciente de l'importance de maintenir l'équilibre entre l'aide à l'enrichissement au moyen de sucre et l'aide aux moûts afin de parvenir à un compromis soutenu par les producteurs du Sud comme du Nord», affirme la commissaire européenne.
«J'ai entendu les appels qui se sont exprimés massivement en faveur du maintien de l'enrichissement au moyen de sucre, mais je ne suis pas disposée à accepter le statu quo; tout compromis impliquera par conséquent la mise en place de conditions nouvelles», ajoute-t-elle.
Troisième point: «il est indispensable de fixer un délai pour la suppression du régime des droits de plantation», estime Mariann Fischer Boel, car «il faut au secteur vitivinicole une plus grande liberté pour répondre au plus tôt à l'évolution de la demande».