Marisol Touraine, ministre de la Santé, a lancé jeudi une « concertation » sur la mise en place de logos et d'un code de couleurs informant les consommateurs de la qualité nutritionnelle des aliments industriels, au grand dam des professionnels du secteur, qui dénoncent un « simulacre de dialogue ».
La ministre a installé un groupe de réflexion sur l'information nutritionnelle pour « préparer dès à présent la mise en œuvre » de cette mesure de prévention, introduite dans l'article 5 du projet de loi sur la santé et « afin d'aboutir d'ici au mois de juillet à une recommandation de portée nationale, proposant un modèle graphique unique », indique le ministère dans un communiqué.
Cet étiquetage nutritionnel sera « facultatif pour les industriels et les distributeurs mais, s'ils décident de l'utiliser, ils devront utiliser le modèle national », explique-t-on au ministère. Le principe repose sur un logo et un code comportant différentes couleurs « facilement reconnaissables » et rendant « aisément compréhensibles » les nombreuses informations imprimées sur les emballages des produits alimentaires, indique le ministère. Cette disposition a été « plébiscitée par les représentants des consommateurs et les professionnels de la santé publique », souligne-t-il.
Piloté par la Direction générale de la santé (DGS), ce groupe de concertation associant distributeurs, industriels, associations de consommateurs et scientifiques est chargé de réfléchir sur la mise en œuvre opérationnelle de ce dispositif « basé sur le volontariat ». La ministre souligne que « la lutte contre l'obésité, responsable dans les pays développés d'une véritable “épidémie” de diabète, est un impératif autant sanitaire que social ». « Un tiers des cancers les plus fréquents pourrait être évité par une meilleure prévention nutritionnelle » et « les risques d'accident vasculaire cérébral (AVC) pourraient être réduits de plus de 20 % par une diminution de la consommation de sel », poursuit le ministère en rappelant que « les ouvriers comptent 10 fois plus d'enfants obèses que les cadres. »
Une approche « simpliste » (Ania)
L'Association nationale des industries alimentaires (Ania) dénonce pour sa part dans un communiqué un « simulacre de dialogue » et une réunion « improvisée à la dernière minute [qui] marque une nouvelle fois un manque de considération total vis-à-vis du premier secteur industriel de France ».
L'Ania s'estime « stigmatisée » par le ministère de la Santé, affirmant n'avoir eu depuis deux ans « aucun retour » de Mme Touraine sur le sujet de l'alimentation et de la santé.
Les industriels maintiennent leur « opposition à tout dispositif d'étiquetage nutritionnel simpliste reposant uniquement sur un code de couleurs et une approche médicalisée de notre alimentation. L'équilibre alimentaire d'un individu ne peut pas se réduire à une pastille de couleur sur un produit ».
encore une étude qui ne servira à rien !!!!
samedi 04 avril 2015 - 11h33
aussi inutile et ridicule que les étoiles sur la viande dans les supermarchés !!! il serait plus édifiant pour les consommateurs de diffuser des informations rationnelles et claires par des organismes de santé neutres , sous formes de plaquettes , car laisser cela aux industriels ,c'est la porte ouverte à tout les mensonges et détournements possibles et imaginables , on en voit la preuve avec par exemple les dénominations de matière grasse végétale qui cache presque toujours des huiles (palmes ,palmiste ,coprah etc.. )alors que dans l'esprit du consommateur , végétal est souvent synonyme de naturel et de bonne santé !