Interdiction de publicité à la télévision dans la journée (7h00-22h00) et de toute publicité pour les compléments alimentaires, taxes et subventions selon la qualité nutritionnelle des aliments, autant de recommandations d'un rapport remis le 28 janvier 2014 à la ministre de la Santé, Marisol Touraine.
Un système unique et simple de logo et de couleurs sur la face avant des emballages des aliments, sur les rayons (fruits et légumes) ou dans les magasins (pain...), devrait permettre aux consommateurs – notamment les plus défavorisés – de s'y retrouver facilement pour mieux équilibrer leur alimentation, ajoute le professeur Serge Hercberg, spécialiste de la nutrition (Inserm) et auteur du rapport destiné à la prévention.
Cet affichage devrait être également obligatoire sur tout plat servi dans les chaînes de restauration collectives de type fast-food ainsi que dans les publicités – tous supports – faisant référence à l'aliment ou au plat.
Schématiquement, il s'agit d'établir un score nutritionnel global, du moins favorable au plus favorable. Par exemple, le muesli nature, les fruits et légumes ou le pain complet bénéficieraient d'un réduction de TVA. En revanche, les chips les plus grasses et les plus salées, les pâtes à tartiner auraient une taxe plus élevée. « Toute amélioration que ferait l'industrie réduirait la taxe », dit-il.
Parmi les quinze mesures recommandées, se trouvent aussi « l'interdiction de certaines promotions en volume par exemple de boissons sucrées » ainsi que l'interdiction totale de publicité (TV, radio, presse écrite, internet) pour des produits de régime amaigrissants, qu'il s'agisse de suppléments/compléments, livres, méthodes...
Des « coupons pour fruits et légumes »
Le Pr Hercberg est conscient des « obstacles » que vont rencontrer ses propositions. Mais « c'est faisable », assure-t-il en soulignant que les mesures incitatives et les chartes d'engagement des industriels de l'agroalimentaire ont montré leur limites.
La distribution de « coupons pour fruits et légumes » (non échangeables) pour les plus défavorisés et « la réglementation de la teneur en sel et en fibres » du pain sont également suggérées.
Le rapport préconise également de faciliter, pour tous, la pratique d'une activité physique et sportive (« tickets sports » pour les familles défavorisées pour inscrire les enfants dans des clubs sportifs...)
La baisse de la consommation de sel (en passant de 10 à 5 g par jour) réduirait le taux global des accidents vasculaires cérébraux de 23 % et celui des maladies cardiovasculaires de 17 % (source : OMS Europe).
Le rapport est intitulé « Propositions pour un nouvel élan de la politique nutritionnelle française de santé publique dans le cadre de la stratégie nationale de santé ». Le rapport du Pr Arnaud Basdevant soulignant l'importance d'intégrer la nutrition dans la prise en charge de maladies chroniques (diabète, cancer, etc.) a été remis en même temps au ministère.
bienvenue en URSS
mercredi 29 janvier 2014 - 19h51
chouette, encore des mesures gadgets. On est en plein contructivisme. L’État veut s'occuper de tout, penser ce qui est bon pour vous. Encore faudrait il savoir de quoi on parle. Il n'y a pas si longtemps, le beurre était voué aux gémonies, puis finalement, on s’aperçoit que ce n'est pas si simple. Je crains que les pouvoirs publics "flinguent" certaines filières, sans résoudre aucun problème.