L'agriculture des pays en développement a besoin d'investissements nets de l'ordre de 83 milliards de dollars par an pour être en mesure de nourrir 9,1 milliards de personnes en 2050, a estimé, jeudi, dans un rapport, la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture).
Les investissements doivent être ciblés sur la production agricole ainsi que la logistique (chaîne du froid, installations de stockage) ou les infrastructures de marché, selon ce rapport.
Les besoins d'investissement annuels comprennent quelque 20 milliards de dollars pour la production végétale et 13 milliards pour l'élevage. «La mécanisation représenterait le secteur d'investissement le plus important, suivi du développement et de l'amélioration de l'irrigation», selon la FAO.
En outre, 50 milliards de dollars par an devraient être «alloués aux services en aval pour obtenir un accroissement de 70%» de la production alimentaire mondiale d'ici à 2050, ajoute l'organisation.
«L'essentiel de ces investissements, dans l'agriculture primaire comme dans les services en aval, viendra du secteur privé, y compris les achats d'outils et de machines par les agriculteurs et les investissements des entreprises dans les installations de transformation», estime la FAO, tout en rappelant que «des fonds publics seront également indispensables pour améliorer le fonctionnement des systèmes agricoles et renforcer la sécurité alimentaire».
«Les secteurs prioritaires» d'investissement publics devraient être «la recherche et développement; les grandes infrastructures telles que routes, ports et énergie et les institutions agricoles et services de vulgarisation; l'éducation, en particulier des femmes, l'hygiène, l'approvisionnement en eau potable et les soins de santé», précise la FAO.
«Sur les nouveaux investissements nets requis par l'agriculture, 29 milliards devraient être alloués aux deux pays comptant les plus vastes populations: l'Inde et la Chine», ajoute-t-elle.
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