Au 1er juillet 2015, les deux tiers des réservoirs (71 %) affichent un niveau normal à supérieur à la normale, selon la note du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) paru le 15 juillet 2015. La situation traduit, sur la plus grande partie du territoire, une période estivale qui s'amorce dans des conditions normales compte tenu d'une recharge hivernale moyenne sur la période allant de septembre 2014 à juin 2015. La recharge n'est excédentaire que sur le sud de la vallée du Rhône et sur une partie du Sud-Est. Le niveau des nappes est supérieur à la normale sur la partie sud de la vallée du Rhône et sur la Vendée. Quelques secteurs présentent des niveaux inférieurs à la normale à l'image de la Lorraine, du nord de l'Alsace, de la Normandie, de l'est du bassin Adour-Garonne ou de quelques secteurs est du Languedoc-Roussillon ou de la Côte d'Azur.
Vers la période d'étiage
La tendance d'évolution du niveau des nappes traduit, en ce début d'été, la période de baisse généralisée vers la période d'étiage. Le nombre de points en hausse (5 %) est désormais très réduit. Le nombre de points qui affichent une tendance à la baisse (81 %) a fortement augmenté par rapport au mois dernier (50 %), au détriment du nombre de points stables (14 %) qui a diminué en contrepartie. Cette situation de baisse généralisée des niveaux est habituelle pour la période estivale qui démarre. La situation est assez analogue à celle de 2014.
La situation des nappes au 1er juillet traduit clairement la tendance d'évolution vers les plus basses eaux. La recharge de l'hiver 2015 aura, certes, été moins marquée qu'en 2014 mais elle a été réelle, dans la moyenne interannuelle. La baisse très généralisée des niveaux va probablement se confirmer au cours de la période estivale.
Déficit de pluie en juin
Au mois de juin 2015, le déficit de précipitations, d'environ 15 % en moyenne sur le pays, présente de fortes disparités géographiques. La moitié nord a été généralement très peu arrosée par rapport à la normale, avec souvent moins de cinq jours de pluie. Le déficit est supérieur à 50 % en Bretagne, dans le Centre, en Île-de-France, en Picardie et en Champagne-Ardenne. Les cumuls ont en revanche été excédentaires sur un petit quart sud-est, atteignant localement plus de deux fois la normale.