Une vingtaine de « faucheurs volontaires » ont mené lundi matin une action symbolique sur le site de la coopérative Dijon Céréales à Longvic (Côte-d'Or) à la recherche de semences de variétés de colza tolérantes à un herbicide.
« Notre première démarche est d'alerter l'opinion et les agriculteurs » sur cette semence de colza qui « devrait être marquée OGM », a déclaré à l'AFP Fabien Houyez, membre du collectif des faucheurs volontaires de l'Yonne. Les manifestants ont ensuite pu visiter la plateforme, où aucune semence incriminée n'a été trouvée, a-t-il précisé.
« Dans l'urgence, en prévision des semis imminents de colza, nous demandons expressément au gouvernement de mettre en place le moratoire que nous réclamons depuis deux ans sur les colzas et tournesols mutés rendus tolérantes aux herbicides », expliquent les Faucheurs dans un communiqué paru lundi.
Dijon Céréales précise dans un communiqué que « le colza Clearfield n'est pas un OGM : il n'est pas issu de l'introduction d'un gène extérieur au colza mais d'une technique de sélection dite par mutagénèse qui utilise les mutations naturelles des plantes ».
La coopérative « a évalué le colza Clearfield dans le cadre de ses plateformes d'essais et une cinquantaine d'hectares ont par ailleurs été mis en culture chez des adhérents, dans le respect de la réglementation, détaille Dijon Céréales. Ces parcelles en plein champ contribuent elles aussi à l'évaluation de ce colza dans des zones particulièrement concernées par la problématique des mauvaises herbes ». L'organisme stockeur souhaite préciser que « ces 50 hectares représentent un millième de la sole de colza mise en culture par les adhérents ».