La Commission européenne vient d'affecter près de 3,3 millions d'euros pour soutenir 17 États membres dans leur surveillance des colonies d'abeilles. Cette nouvelle aide doit leur permettre de mener des études visant à « recueillir des informations supplémentaires importantes » pour expliquer le déclin inquiétant des ruchers européens, a indiqué mercredi la Commission dans un communiqué.
« La Commission a étroitement suivi et coordonné la stratégie de l'UE pour la surveillance des pertes de colonies d'abeilles, dans le but de recueillir des données fiables et comparables. L'objectif est de combler le fossé des connaissances et d'acquérir une meilleure compréhension de l'ampleur du problème ainsi que les raisons de ces pertes de colonies d'abeilles », indique le communiqué.
17 projets présentés par les États membres ont été sélectionnés.
Les études seront cofinancées par la Commission au taux de 70 % des coûts admissibles durant la période du 1er avril 2012 au 30 juin 2013 pour les États membres suivants : Belgique, Danemark, Estonie, Finlande, France, Allemagne, Grèce, Hongrie , Italie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Portugal, République slovaque, Espagne, Suède et Royaume-Uni.
La Commission rappelle que les actions déjà entreprises et en cours pour la surveillance des abeilles dans l'UE comprennent la nomination d'un laboratoire de référence de l'UE pour leur santé, la formation des agents des États membres sur la santé des abeilles dans le cadre du programme BTSF (« une meilleure formation pour des aliments plus sains »), plusieurs projets de recherche et une contribution financière dans les programmes apicoles nationaux.
La communication souligne que l'augmentation de la mortalité des abeilles a été observée dans le monde entier.
En 2009, rappelle la Commission, le projet « mortalité et surveillance des abeilles en Europe » de l'EFSA (Agence européenne de sécurité alimentaire) avait permis de conclure que « les systèmes de surveillance dans l'UE sont, en général, faibles ». L'EFSA avait souligné qu'il existe « un manque de données au niveau des États membres » et « un manque de données comparables au niveau de l'UE ».
Afin d'améliorer la disponibilité des données sur la mortalité des abeilles, la Commission a jugé approprié d'apporter aide et soutient à certaines études de surveillance menées par les États membres.