Lors de la conférence nationale « Agricultures : produisons autrement » qui s'est déroulée mardi au Conseil économique, social et environnemental, Stéphane Le Foll a précisé ses orientations politiques pour « faire de la France le leader de l'agroécologie en Europe ». Il n'a toutefois pas annoncé d'objectifs chiffrés ni de budget, qui dépendent des discussions actuelles sur la Pac.
Dans son projet agroécologique pour la France, le ministre de l'Agriculture entend « initier une mutation des modèles de production agricoles ». Pour cela, « il nous faudra sortir de logiques individuelles et penser collectif », a insisté Stéphane Le Foll précisant « qu'il n'y avait pas de solutions uniques ». « Ce plan est un début et pas une fin », a par ailleurs souligné le ministre, qui souhaite créer une dynamique pour diminuer l'utilisation des intrants tout en produisant autant.
Stéphane Le Foll a fixé trois axes dans son projet : connaître et capitaliser, diffuser et inciter.
Le premier vise à regrouper, structurer et compléter les expériences et les connaissances en matière d'agroécologie. Pour la diffusion des différentes initiatives, le ministre compte mobiliser tous les acteurs (chambres d'agriculture, coopératives, instituts techniques, les réseaux d'agriculteurs...). « L'enseignement agricole sera au cœur de tout cela », a expliqué Stéphane Le Foll, qui entend intégrer l'agroécologie dans les programmes et les référentiels pédagogiques.
Pour inciter les agriculteurs à se convertir vers les nouveaux systèmes, le ministre a précisé que « les leviers budgétaires de la Pac seront réorientés pour favoriser les changements de pratiques et les investissements. L'agroécologie sera la priorité pour la mobilisation des mesures du deuxième pilier. « Nous allons aller vers des mesures agroenvironnementales systèmes et ne plus faire de MAE spécifiques », a lancé Stéphane le Foll. Sans donner de chiffres, le ministre a annoncé une incitation aux investissements dans les exploitations agricoles qui entrent dans la logique « Produisons autrement ». Il y aura également des soutiens spécifiques par FranceAgriMer.
Au-delà de ces trois axes, des programmes d'action seront renforcés. C'est le cas du plan Ecophyto 2018. Cinq autres vont être mis en place : plan écoantibio, plan azote/méthanisation, plan biodiversité et apiculture durable, plan protéines végétales et plan national ambition bio 2017.
Téléchargez le projet agroécologique pour la France.
Titre
jeudi 20 décembre 2012 - 09h20
Moi je veux bien: qu'on m'indique cet itinéraire technique miraculeux et si ça ne marche pas qu'on me rembourse la différence de marge (nette et pas brute: car il faudra sûrement financer du matériel supplémentaire et peut-être de la main d'oeuvre) pour que mon revenu reste le même.