Le président de l'ANMF (Association nationale de la meunerie française), Joseph Nicot, a saisi l'occasion d'une conférence de presse, jeudi, pour rappeler la parution au Journal officiel , le 25 mars dernier, d'un décret réaffirmant les bases réglementaires relatives au contingentement de la meunerie. En particulier, le texte a instauré la dispense de détention d'un contingent aux moulins de très faible capacité d'écrasement (350 quintaux de blé tendre par an).
«Jusqu'à cette refonte de la réglementation sur les contingents, personne n'avait la capacité d'écraser un quintal sans contingent», a indiqué Joseph Nicot.
Le président de l'ANMF a insisté sur le fait que ces micromoulins, détenus bien souvent par des céréaliers qui diversifient leur activité ou encore des syndicats d'initiative, devaient procéder à leur enregistrement auprès de FranceAgriMer et adresser un état statistique une fois par an.
Il a également vivement mis en garde les bénéficiaires concernant le respect des règles de la meunerie, en matière technique, fiscale, sociale et surtout sanitaire. Un incident dans ce domaine rejaillirait sur toute la profession.
L'ANMF a par ailleurs souligné que l'année 2008 aura été particulièrement restructurante pour la meunerie française: 31 unités de production sur 471 ont cessé leur activité. Sur les 18 derniers mois, ce sont près de 25 des 100 premières entreprises qui ont changé de main, soit 10% de la production.