Salades, concombres et autres cultures maraichères sont à la peine avec la chaleur mais les fruits profitent du soleil, avec dans les deux cas une forte demande des consommateurs, selon les organisations de producteurs.
« Les plantes sont stressées par les températures élevées et leur croissance s'en ressent », indique Jacques Rouchaussé, président de Légumes de France (fédérations de producteurs) à l'AFP. Les salades en particulier ont du mal à s'enraciner et à démarrer. Il faut arroser matin et soir. Dans ces conditions, il faut être très vigilant car tomates, concombres, poireaux sont vulnérables aux attaques de pucerons ou de chenilles. Le président craint alors une perte certaine de rendements. Heureusement, les producteurs n'affrontent pas de restrictions d'arrosage grâce au bon remplissage des nappes au cours des deux dernières saisons. D'autre part, dans un contexte où la demande est dynamique, les prix pourraient grimper un peu.
Les melons, qui arrivent sur le marché, et qui prennent la relève du melon espagnol, sont au contraire en plein boom. « Ça se passe bien chez nous en fruits d'été », avoue à l'AFP Luc Barbier, président de la Fédération nationale des producteurs de fruits. « Après une saison amère en 2014, à cause de l'embargo russe décrété contre les produits occidentaux au cœur de l'été, la production est là et le commerce également », se réjouit-il. Mais l'Espagne, qui bénéficie aussi de conditions avantageuses, n'est jamais loin. Il faut rester vigilant.