Nicolas Sarkozy a annoncé que l'Etat allait accorder 400 bourses à des jeunes étudiants en médecine pour qu'ils aillent ensuite exercer dans des zones en déficit de praticiens généralistes, jeudi, lors de l'émission « Paroles de Français », sur TF1.
« On n'a jamais eu autant de médecins en France. Mais il y en a trop dans certaines villes, alors que des spécialités sont délaissées, et qu'il n'y a pas assez de médecins à la campagne », a déclaré le président de la République.
« Je ne crois pas à la coercition. Mais je crois à des incitations financières. Des systèmes de bourses sont déjà mis en place, nous allons les multiplier », a-t-il ajouté.
Il répondait à une question de Simone Farjas, médecin généraliste, à Lamastre en Ardèche, qui faisait partie du panel de neuf Français qui ont participé à l'émission, face au chef de l'Etat. Celle-ci a souligné les difficultés à trouver des généralistes pour s'installer en milieu rural.
S'agissant de la rémunération des médecins, le président a répété que tout en conservant la priorité au paiement à l'acte, il voulait « qu'on imagine de rémunérer les missions de service public », c'est-à-dire par exemple payer plus des médecins s'installant dans des zones sous-médicalisées. « Nous allons multiplier les maisons médicales », a-t-il également déclaré.
Sur le thème de l'agriculture, Nicolas Sarkozy a dialogué avec Mickaël Poillion, agriculteur à Hericourt, dans le Pas-de-Calais, et secrétaire général adjoint des Jeunes Agriculteurs. Ce dernier s'est inquiété du retrait des pouvoirs publics dans le domaine de la gestion des marchés agricoles.
Etant donné la croissance de la population mondiale « il n'y a pas un métier qui ait plus d'avenir que l'agriculture », a estimé le président de la République, qui s'est défendu de vouloir soutenir le secteur pour des raisons électorales.
« Il n'est pas question que nous acceptions le démantèlement de la politique agricole commune, que nous nous désengagions des financements nationaux et européens », a affirmé « solennellement » le chef de l'Etat.
« Le thème de la régulation, le seul pays qui le défend, c'est la France. Je me battrai là-dessus comme je me suis battu pour rétablir des instruments de régulation, notamment sur le lait, en Europe. (...) La régulation des matières premières est un thème central de la présidence française du G20 », a souligné Nicolas Sarkozy.