Après une campagne 2010-11 exceptionnelle, caractérisée par un niveau d'exportation record pour InVivo Grains et un excellent résultat, l'exercice 2011-12 est totalement différent. « Pour InVivo Grains, la saison 2011-12 a été difficile, marquée par la pression spéculative, l'absence de tendance de marché, une volatilité forte et un contexte économique global morose », a tenu à préciser Patrice Gollier, directeur général d'InVivo, le 18 décembre 2012 devant la presse.
Sur la campagne 2011-12, quelque 8 millions de tonnes (Mt) de grains ont été exportées, ce qui correspond à un volume d'activité normal après le record de la saison précédente (11 Mt). Le chiffre d'affaires de la branche s'élève à 2,2 milliards d'euros, en baisse de 21 %.
La campagne céréalière 2010-11 avait été marquée par la récolte désastreuse en Russie, ce qui avait conduit les prix à s'envoler et avait redonné une place centrale à l'Union européenne. A contrario, la campagne 2011-12 n'est marquée par aucun événement majeur du côté des productions. La saison a été dictée par le désordre financier qui a exposé les opérateurs au risque de prix. Dans ces circonstances, les fondamentaux ont eu du mal à s'exprimer et les prix céréaliers ont connu de fortes oscillations.
Sur 2011-12, les fondamentaux étaient différents par rapport à la campagne précédente. La collecte française était en retrait, de même que le disponible à l'exportation. Les pays de la mer Noire ont repris leurs parts de marché abandonnées en 2010-11, entraînant une moindre présence des blés d'origine française sur les pays tiers, Egypte et Algérie notamment.
« La stratégie d'InVivo Grains est de valoriser l'origine française à l'exportation et de gérer la volatilité des prix », a rappelé le directeur général. Face à la complexité croissante des marchés, les coopératives et les agriculteurs sont de plus en plus nombreux à vouloir maîtriser leur gestion des risques. Les équipes d'InVivo animent désormais plus de 60 clubs répartis sur 12 coopératives.