Plusieurs centaines d'agriculteurs se sont rassemblés lundi soir devant le marché de gros de Rungis, près de Paris, pour dénoncer la multiplication des normes dans leur profession à la veille de leur mobilisation nationale.
« Il y a environ 800 personnes devant le péage d'entrée. Selon moi, c'est même plus que ce que l'on avait prévu », a déclaré à l'AFP le secrétaire général de la FNSEA, Dominique Barrau. Cependant, selon la préfecture du Val-de-Marne, le nombre des manifestants qui distribuaient des tracts aux transporteurs se situait entre 350 et 400.
Les manifestants avaient prévu de rester sur place jusqu'aux environs de minuit, selon M. Barrau. « Il y a une très forte mobilisation », a-t-il ajouté. « On est sur un marché d'intérêt national et on vient défendre nos intérêts nationaux. »
La FNSEA a appelé à une mobilisation nationale mardi pour donner un « carton jaune » au gouvernement, accusé de multiplier les « contraintes » envers les agriculteurs, au moment où le projet de loi d'avenir sur l'agriculture commencera à être examiné en commission à l'Assemblée nationale. Le texte passera ensuite dans l'Hémicycle durant la première semaine de juillet.
Dans la ligne de mire du syndicat agricole figurent notamment le projet d'interdiction des épandages de pesticides à moins de 200 mètres des écoles, mais aussi le traité de libre-échange en discussion avec les Etats-Unis au niveau européen.
« On veut enfoncer le clou sur le message “Vous voulez manger français, on est prêt à produire pour vous”, mais pour autant que l'on ne nous entrave pas », a dit Dominique Barrau.
Entre 80 et 85 départements devraient participer à la mobilisation nationale, selon la FNSEA. Aux défilés ou opérations escargot, le syndicat a préféré des rassemblements à proximité de points stratégiques comme le marché de Rungis ou des entreprises de restauration collective.