Bernard Vallat, le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE), a réaffirmé mercredi lors d'une conférence de presse que la lutte contre les maladies animales est un enjeu économique et sanitaire majeur pour les pays riches comme pauvres. Avec le risque que les moyens de ces derniers pâtissent de la crise économique.
«Un seul pays peut mettre en danger le reste de la planète, a souligné Bernard Vallat du fait du développement des échanges. Une maladie peut progresser de plusieurs dizaines de kilomètres par jour et son coût d'éradication est exponentiel. Aussi est-il dans l'intérêt des pays riches d'investir dans les pays pauvres» pour les aider à éradiquer leurs foyers de contamination et à prendre les mesures préventives nécessaires à une bonne santé de leur cheptel.
Concernant la grippe aviaire, le risque lié aux oiseaux sauvages a diminué. Celui «lié au commerce existe toujours parce que le virus est devenu endémique dans certains pays qui n'ont pas su s'en débarrasser», a détaillé Bernard Vallat, citant l'Egypte, et l'Indonésie, où les efforts pour lutter contre la grippe aviaire restent insuffisants. Il a aussi mentionné la Chine et le Vietnam, mais ces deux pays arrivent à gérer l'épidémie grâce à «une vaccination systématique des oiseaux qui coûte cher et qui devra cesser un jour».