A l'avenir, le Brésil pourrait jouer un rôle accru sur le marché mondial du maïs, contribuant ainsi à réduire les tensions actuelles, estime Rabobank dans un nouveau rapport (1).
Dans l'hypothèse d'une réduction progressive des exportations de maïs des Etats-Unis et d'achats sans cesse croissants en provenance de la Chine, peu de pays ont autant d'atouts que le Brésil – surfaces disponibles, possibilité de plusieurs récoltes par an... – pour limiter les tensions entre l'offre et la demande sur le marché mondial. En dépit du développement de son élevage, toujours plus friand de maïs, le pays pourrait encore disposer d'un surplus exportable d'au moins 2 millions de tonnes (Mt) par an à l'horizon de 2015.
Mais cela n'ira pas de soi, prévient Rabobank. Afin de favoriser l'implantation du maïs dans des zones pas trop éloignées des ports d'exportation, pour mettre en place la logistique nécessaire et pour soutenir la concurrence du soja en termes de revenu pour l'agriculteur, des incitations à la culture du maïs sont indispensables. Cela passe, d'abord, par une revalorisation des prix à la production, lesquels devraient atteindre un niveau moyen de 6,35 dollars par boisseau (environ 200 €/t) rendu au port de Paranaguá.
Au cours de la campagne de 2010-11, 70 % de la production brésilienne de maïs a été incorporée dans l'alimentation des animaux : volailles, porcs, bovins et vaches laitières.
Le Brésil, numéro 3 mondial, devrait produire 61 Mt de maïs en 2011-12, loin derrière les Etats-Unis (312,7 Mt) et la Chine (191,75 Mt), selon les estimations américaines (USDA) du 9 décembre dernier.
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(1) "Will there be any corn left ? Brazil as a swing factor in the international corn market".