A bout de moyens contre le loup, une trentaine d'éleveurs de la Confédération paysanne ont investi le 29 janvier les locaux de la Dreal avec une dizaine de brebis. « Nous n'avons plus de solutions pour protéger nos troupeaux contre le loup, se scandalise Olivier Bel, l'un des manifestants. Symboliquement, nous avons voulu montrer que les bâtiments administratifs constituaient le dernier rempart contre le prédateur ».
Les forces de l'ordre ont évacué rapidement les militants qui ont toutefois obtenu un rendez-vous avec le conseiller du ministre de l'Ecologie pour le 10 février. « Cela fait un an que nous demandons un entretien, souligne Olivier Bel. Il est urgent que les deux ministères de l'Agriculture et de l'Ecologie conduisent une étude transparente ensemble sur l'impact pour le loup de son changement de statut. »
Le syndicat souhaite aussi que soit mise en place une information efficace sur l'évolution de la population de loups et notamment sur leur localisation. « Avec une augmentation des effectifs de 20 % ces dernières années, nous ne savons plus quoi faire », se désole-t-il.
Les constats de dégâts explosent mois après mois. Le 31 décembre 2014, le nombre de brebis tuées dépassaient la barre des 9 000, soit 2 000 de plus que l'année précédente à la même date.