La Confédération paysanne a adressé mardi au ministre de l'Agriculture une lettre ouverte concernant le dossier loup.
« Nous attendons de toute urgence des réponses politiques claires, insiste le syndicat. Vous devez désormais nous dire quel modèle agricole vous souhaitez soutenir. Des fermes-usines pour une agriculture industrielle qui laisse toute sa place au "sauvage" et à l'abandon des territoires ruraux, ou une agriculture paysanne qui recrée des dynamiques, qui entretient les paysages, garante d'une véritable biodiversité, et pourvoyeuse d'emploi ? »
L'organisation syndicale rappelle que depuis sa dernière rencontre avec le ministre le 30 juin 2014, « les loups gagnent du terrain et vous "gérez" ce dossier comme s'il s'agissait uniquement d'abonder l'enveloppe, et de donner des autorisations de tirs. Bientôt vous nous annoncerez peut-être des allègements de charges sociales pour les bergers salariés... Monsieur le Ministre, notre métier d'éleveurs herbagers et pastoraux n'existera plus dans dix ans. A moins que des décisions "courageuses" ne soient prises rapidement. »
Selon la Confédération paysanne, « cinq loups ont été prélevés. On dénombre 6.500 victimes au 30 septembre, soit 1500 de plus qu'en 2013 à la même date. Près de 30 départements sont touchés. La situation empire, monsieur le Ministre. Les éleveurs du Mercantour qui vivent la prédation depuis 20 ans n'en peuvent plus, et pour ceux qui sont confrontés pour la première fois aux attaques c'est la remise en cause de leurs pratiques. »
Voir notre dossier sur le loup.