« Le label European Flax existe déjà. Il n'attend plus que la finalisation de la charte pour devenir opérationnel », a commenté jeudi Marie-Emmanuelle Belzung, directrice de la Confédération européenne du lin et du chanvre (CELC), porteur de ce projet.
Ce label devra garantir, sur les produits contenant du lin, la provenance et la qualité des fibres utilisées. Il pourra être apposé à tous types de produits, les textiles bien sûr, mais aussi par exemple à une maison qui intégrerait des fibres européennes, ou encore des objets où le lin s'intègre comme matériau composite (ski, vélo, raquette, kayak, etc.).
Cette marque de qualité doit également servir de levier pour la croissance du marché à l'international. « Jusqu'à présent, la croissance du marché du lin a été réalisée surtout par l'innovation dans le textile et les matériaux composites. Aujourd'hui, nous pensons que la croissance devra aussi passer par un élargissement géographique des zones de consommation en dehors des régions traditionnelles », détaille Marie-Emmanuelle Belzung.
A commencer par la Chine. « L'Europe reste un modèle en termes de mode pour les consommateurs chinois. Nous souhaitons capitaliser sur cet atout pour développer la consommation de vêtements de lin textile en Chine. » Une étude de marché est d'ailleurs lancée dans le pays. Les résultats seront connus à la fin du premier trimestre de 2012, et une campagne de promotion dans le pays sera mise en place.
« Les négociants se sont activement intégrés dans la démarche European Flax, et ils devraient avoir un rôle de premier plan dans la diffusion du label », ajoute la directrice du CELC. Il s'agit de faire reconnaître une qualité en créant de la valeur ajoutée à chaque stade de la filière.
« Après une récolte médiocre en 2011, les agriculteurs ont besoin d'être rassurés sur les débouchés, pour décider d'implanter du lin dans de bonnes proportions sur leurs exploitations », complète Marie-Emmanuelle Belzung.