L'avocat des opposants à la ligne à très haute tension (THT) liée au futur réacteur nucléaire EPR de Flamanville (Manche) a demandé à l'Unesco « d'intervenir » contre cet ouvrage qui sera, selon lui, nuisible aux oiseaux de la baie du Mont-Saint-Michel, a confirmé lundi l'Unesco.
« Pouvez-vous intervenir car cette ligne (en construction, ndlr) est de nature à occasionner des dommages irréversibles pour les oiseaux de passage de la baie du Mont-Saint-Michel ? », écrit Me Gervais Marie-Doutressoulle dans un courrier, dont il a envoyé une copie à l'AFP.
Le « Mont-Saint-Michel et sa baie » sont classés sur la liste du patrimoine mondial des « biens culturels » de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), mais pas sur celle des « biens naturels », selon le site internet de l'Organisation.
« Mais pour moi, quoi qu'il en soit, cela forme un tout. Peut-on imaginer le Mont sans ses oiseaux ? », a commenté Me Doutressoulle, interrogé par l'AFP.
Une porte-parole de l'Unesco a indiqué lundi que l'organisation allait se pencher sur ce courrier, qu'elle vient de recevoir, répondre à l'avocat et, le cas échéant, alerter le gouvernement français.
« N'y aurait-il pas argument, si cette ligne était construite et mise en œuvre, à ôter le Mont-Saint-Michel et sa baie de la liste des monuments inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco ? », écrit l'avocat dans son courrier.
Car, selon Me Marie-Doutressoulle, la ligne et les pylônes vont créer « un écran dévastateur des oiseaux migrateurs de la baie », à une distance d'une vingtaine de kilomètres de la baie. Et de citer une cinquantaine d'espèces qui y séjournent.
Les pouvoirs publics français ont récemment mis en place un périmètre d'interdiction des éoliennes de 20 à 40 kilomètres autour du Mont, l'Unesco menaçant de déclasser le rocher. L'organisme avait été alerté par des associations qui redoutaient une dégradation du paysage par des projets d'éoliennes.
La ligne THT dite Cotentin-Maine, qui doit acheminer sur 163 km l'électricité du réacteur EPR en construction à Flamanville, fait l'objet de nombreux recours, vains pour l'instant. Le Conseil d'Etat doit encore se prononcer. Elle doit être mise en service en 2013. L'EPR est annoncé pour 2016.
et les éoliennes?
mardi 25 septembre 2012 - 15h38
Dans ce cas, il faudrait stopper toutes les éoliennes, qui, non seulement sont des gouffres financiers pour les consommateurs, mais aussi, des hachoirs à oiseaux...