Les cinq prochaines semaines seront « cruciales » pour l'accord de libre-échange entre les Etats-Unis et l'Union européenne et tous les sujets devront être « sur la table » des négociations, a déclaré le Premier ministre britannique, David Cameron, le lundi 13 mai 2013 à Washington.
« Il y a une véritable chance que le processus soit lancé à temps pour le sommet du G8 (les 17 et 18 juin en Irlande du Nord, ndlr). Les cinq prochaines semaines sont donc cruciales », a déclaré M. Cameron, qui participait, à la Maison Blanche, à une conférence de presse commune avec le président américain, Barack Obama.
Après le feu vert de la Commission en mars, le Parlement européen doit adopter, en mai, le mandat de négociation de cet accord qui vise à créer une des plus importantes zones de libre-échange au monde, avant que les Etats membres ne se prononcent en juin. De son côté, l'administration Obama a informé le Congrès, le 20 mars, de son intention d'ouvrir les négociations avec ses partenaires européens.
« Tout doit être sur la table, y compris les questions difficiles », a estimé M. Cameron. Les négociations s'annoncent particulièrement délicates sur le secteur culturel – que la France veut préserver – et sur la question des organismes génétiquement modifiés (OGM), utilisés à grande échelle aux Etats-Unis mais strictement réglementés dans l'UE.
Le Premier ministre britannique a estimé que seules « l'ambition et la volonté politiques » permettront de prendre conscience des « immenses bénéfices » apportés par un tel accord.
A ses côtés, le président américain a redit, lundi, qu'il espérait ouvrir les discussions avec l'UE « dans les prochains mois ». « Nous avons une bonne opportunité de baisser les droits de douane, d'ouvrir les marchés, de créer des emplois et de rendre nos économies plus compétitives », a détaillé M. Obama.