Les dernières prévisions de l'Institut de l'élevage « tablent sur une réduction d'un tiers du nombre d'exploitations laitières entre 2010 et 2020, avec de fortes variations selon les zones », dans la continuité des observations précédentes, explique FranceAgriMer dans une synthèse de novembre 2015.
Ainsi, les zones de polyculture-élevage devraient enregistrer le plus fort repli (‑ 40 % entre 2010 et 2020), en particulier le Sud-Ouest (‑ 55 %) et les zones à faible densité (‑ 43 %). Les bassins laitiers de plaine devraient au contraire mieux résister (‑ 28 %), tout comme les zones laitières de montagnes et piémonts (‑ 31 %). C'est d'ailleurs dans certains massifs montagneux que la réduction du nombre d'exploitations devrait être la moins prononcée : de ‑ 20 % dans le Jura à - 22 % ou - 23 % dans les Vosges et les Alpes du Nord.
Désormais, ce ne sont plus les quotas, mais d'autres facteurs qui déterminent la production laitière française, rappelle FranceAgriMer : ce sont « les coûts de production et le prix du lait, les surfaces et la main d'oeuvre disponibles mais également la situation sur le marché international (équilibre offre/demande et évolution des prix mondiaux)... « L'amélioration de la compétitivité de la filière française et sa capacité à gérer la volatilité des prix pourraient passer par de nouveaux choix stratégiques entraînant des économies d'échelle (augmentation de la production, voire de la productivité), de gamme (spécialisation sur une activité ou choix de coproductions complémentaires), d'agglomération (concentration territoriale de l'activité et renforcement des relations amont-aval) et ayant pour conséquence une accélération de la modification de la géographie laitière française ».
A télécharger :
- Conjoncture laitière : le tableau de bord hebdomadaire de FranceAgriMer
- Conjoncture laitière : le tableau de bord hebdomadaire d'Agritel (Milkhebdo)
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mercredi 11 novembre 2015 - 00h24
C'est juste l'évolution naturelle du monde agricole depuis des décennies ... Les gros seront toujours plus gros (grâce a des fonds extérieurs à l'agriculture d'ailleurs) et les petits disparaîtront (c'est un peu caricatural mais réaliste dans 80% des cas). Les baisses de soutien de la PAC, aux céréaliers comme aux éleveurs, ne font qu'accélérer le phénomène. Les politiques se moquent bien de l'évolution de l'agriculture. Seuls les électeurs comptent ... Et pour les satisfaire, ils ajoutent des contraintes environnementales, administratives, économiques ... en contre-partie qq subventions (à peine le smic/travailleur) pour éviter trop de manifs. Et pour le reste : rien, néant. Pas de vision économique (la concurrence, c quoi ça ?) mais des normes (c pas nous, c le consommateur qui veut être rassuré) ... Vous ne vous en sortez pas ? Comment ça ? Faites du local, du bio, arrêtez de produire pour l'exportation ... ils ont juste oublié que ce type d'agriculture ne pourrait pas s'appliquer à 100% du territoire et de la production agricole. Cl° : des gros toujours plus gros (pê concurrentiels) et des petits qui disparaissent sauf les quelques uns lancés dans les circuits courts et autres diversifications. Reste à chacun à avancer ces pions dans ce contexte.