Après l'échec des discussions sur le prix du lait, que ce soit au niveau national ou dans les régions, aucun consensus n'a encore été trouvé au sein de l'interprofession laitière.
Après deux semaines de silence de la part de la filière, la Fédération nationale des industries laitières (Fnil, privés) relance le débat, comme elle l'avait déjà fait au début de juillet via un précédent communiqué.
Elle y explique ainsi que les industriels « ne peuvent plus attendre pour annoncer le prix du lait du mois de juillet », entendant respecter « la volonté exprimée par les pouvoirs publics, inscrite dans la LMA » de voir le prix du lait fixé en début de mois.
La Fnil annonce donc, de façon unilatérale, « une évolution positive du prix du lait et des volumes ». Elle précise que « cette situation résulte de l'évolution des indicateurs économiques des marchés laitiers ». Des indicateurs qu'elle compte utiliser, même s'ils n'ont « pas été diffusés par l'interprofession nationale à la demande des producteurs de lait ».
Les industriels indiquent qu'ils s'appuient également sur plusieurs autres indicateurs, bien que ces derniers n'aient pas encore été validés par les trois familles de l'interprofession (en particulier, l'indicateur franco-allemand fait débat) :
- « L'application des accords du 3 juin 2009 qui évoluent à la hausse, à la suite d'une augmentation significative des cotations du beurre, de la poudre et des fromages européens. »
- « La mise en œuvre d'un indice sur l'évolution comparée du prix du lait entre l'Allemagne et la France, afin de permettre à la filière laitière française de ne pas être déconnectée de l'environnement européen et d'éviter de dégrader la balance commerciale comme ce fut le cas en 2009. »
- « L'intégration de la saisonnalité du prix défini dans chaque région. »
- « Des allocations de volumes complémentaires de lait, selon les entreprises et par bassins laitiers, qui pourront représenter jusqu'à 5 % de la référence de chaque producteur. »
La Fnil rappelle qu'elle est « toujours disposée à poursuivre les discussions pour trouver un accord permettant de répondre aux recommandations du ministre de l'Agriculture du 30 mars 2010. Celles-ci n'ont malheureusement pas été satisfaisantes à ce jour malgré de nombreuses réunions de l'interprofession nationale ».
La Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) n'a pas encore réagi à ce communiqué un brin provocateur. Il faudra aussi attendre les annonces des industriels à leurs éleveurs sur le prix auquel sera facturé leur lait pour juillet.
étonnant
vendredi 16 juillet 2010 - 21h42
étonnant communiqué de la FNIL quand on sait que c'est la FNIL qui n'a pas souhaité participer à la dernière réunion interprofessionnelle de jeudi après-midi !!!