La Coordination paysanne européenne (CPE, dont la Confédération paysanne et le Modef sont les membres français) et la principale organisation paysanne espagnole (COAG) ont réclamé mardi à Bruxelles un maintien des quotas laitiers au-delà de 2015, les jugeant «indispensables» pour la survie des petites exploitations laitières.
L'augmentation des prix du lait intervient après «des années de baisse», ont souligné mardi les organisations paysannes, venues défendre un modèle de production «familiale, durable, respectant l'environnement et le bien-être des animaux».
«Les tensions actuelles sur le marché sont une raison pour réguler le marché et non pour le laisser errer vers de moins en moins d'exploitations, toujours plus grandes et intensives», ont-elles noté dans un communiqué.
Les deux organisations estiment que les quotas laitiers «sont des outils indispensables pour équilibrer les marchés et fournir des prix stables pour les producteurs et les consommateurs».
Elle demandent aussi à la Commission de ne pas augmenter la production de lait européenne, en soulignant qu'elle est excédentaire par rapport à la consommation dans l'UE.
«Le principal objectif est l'autosuffisance. C'est un modèle qui pourrait continuer longtemps dans l'Union européenne», a jugé devant la presse Gaspar Anabitarte, responsable de la coordination espagnole, qui espère le soutien du Parlement européen.
Bruxelles a proposé d'augmenter de 2% les quotas laitiers dans l'UE à compter du 1er avril prochain.