De violents orages accompagnés de forts épisodes de grêle ont touché la France les 8 et 9 juin 2013, avec de forts impacts sur la production agricole.
« Les services de l'État procèdent actuellement à une première évaluation des dégâts, afin de disposer d'un bilan consolidé dans les meilleurs délais », indique le ministère mercredi un communiqué.
La viticulture a été « particulièrement touchée » dans le nord-est du Médoc et en Charente – où beaucoup d'agriculteurs avaient déjà été touchés l'an passé – « avec des pertes allant de 30 % à 100 % selon les parcelles », relève le ministère.
Un premier relevé effectué par la FNSEA fait également apparaitre de lourds dégâts dans les champs de betteraves et pommes de terre avec 1.000 ha « sinistrés » en Seine-et-Marne par exemple.
La FNSEA signale également dans une note interne dont l'AFP a eu copie de forts impacts sur les cultures maraichères et les serres en Ile-de-France (Seine-et-Marne et Val-d'Oise), en Picardie et dans le Nord-Pas-de-Calais sur les pommes de terre et les bâtiments.
Plus au sud, dans le Centre, la grêle est tombée sur les cultures de printemps (maïs et tournesol) et dans l'Indre, l'orage a parfois provoqué des coulées de boue. En Charente, l'orage a martelé une bande de 5 km de largeur du nord au sud du département affectant toutes les productions dont la vigne sur plusieurs centaines d'hectares. Selon la FNSEA, le préfet du département s'est rendu sur place mardi pour constater les dégâts.
En Charente-Maritime, le recensement était en cours mercredi ainsi que dans les Deux-Sèvres.
Dans la Vienne, les grandes cultures ont été abimées sur une trentaine de communes et « détruites de 20 à 100 % ». Dans le Vaucluse, 10 ha ont été touchés, principalement de vigne et cultures fruitières et maraichères.
En Haute-Loire et dans la Loire, le syndicat demande l'ouverture de la procédure calamités agricoles, indique cette note.
Services de l'Etat
« Les pertes de récolte résultant de la grêle sont assurables et, de ce fait, ne relèvent pas du régime des calamités agricoles. Le régime des calamités agricoles est toutefois mobilisable, le cas échéant, pour les pertes de fonds, si les dommages impactent la récolte de 2015 ou les suivantes », indique le ministère de l'Agriculture mercredi dans un communiqué.
D'ores et déjà, Stéphane Le Foll, « demande aux services de l'Etat de tout mettre en place pour que les exploitants concernés puissent :
• solliciter un dégrèvement de la taxe sur le foncier non bâti pour les parcelles touchées par la grêle. Sur ce point, les Maires pourront formuler au nom de l'ensemble des contribuables concernés de leur commune une demande collective auprès des services fiscaux ;
• solliciter auprès des caisses de MSA une prise en charge de cotisations sociales. Ces dernières mobiliseront à cet effet l'enveloppe de crédits d'action sanitaire et sociale qui leur est allouée ;
• solliciter des autorisations d'achat de vendanges en ce qui concerne le cas particulier des viticulteurs ».
Le ministre demande par ailleurs aux établissements financiers de « prendre en compte cette situation exceptionnelle et de proposer aux viticulteurs sinistrés les solutions leur permettant de passer ce cap difficile ».