Le projet « Paris-Saclay », vaste campus scientifique et pôle de recherche dans l'Essonne, « ne se fera pas au détriment des terres agricoles », a assuré le gouvernement, après la publication au Journal officiel du 31 décembre 2013 d'un décret créant une zone de « protection naturelle, agricole, et forestière » sur 2.400 hectares, soit près de 90 % du plateau de Saclay.
Pas si simple, explique la FDSEA de l'Ile-de-France, dans un communiqué daté du 6 janvier 2014. Le syndicat dénonce le fait que « trois cents hectares ont été exclus du périmètre protégé et seront livrées à l'urbanisation [...]. »
« La profession agricole considère que la création de la zone de protection était une nécessité pour fixer des limites au développement urbain, mais qu'elle ne saurait suffire à elle seule à pérenniser l'agriculture », poursuit le communiqué.
Par ailleurs, la profession s'inquiète du développement des infrastructures de transports qui accentuera le morcellement des espaces cultivés : « Ainsi, la balafre de la ligne de métro du Grand Paris Express à travers les champs de Châteaufort et Villiers-le-Bâcle n'est pas acceptable. »