Une vingtaine de collectivités territoriales ont créé, jeudi, à Villeneuve-sur-Lot, une association de promotion des huiles végétales pures (HVP) comme biocarburant.
La communauté de communes du Villeneuvois a été parmi les collectivités pionnières en France en ce qui concerne l'usage des HVP pour les véhicules fonctionnant au gazole, les premières expérimentations sur les camions de collecte des ordures ménagères remontant à quatre ans.
«Cette association a pour objectif de faire baisser la TVA sur ce biocarburant. Cette TVA était de 5,5% avant qu'un amendement datant de 2006, proposé par des parlementaires de l'UMP, ne la fasse passer à 19,6%», a expliqué Jérôme Cahuzac, député-maire (PS) de Villeneuve-sur-Lot.
Il s'agit par ailleurs «pour les collectivités de s'engager localement avec les agriculteurs afin de cultiver des terres en friche pour produire du tournesol», a poursuivi l'élu.
En outre, les résidus de pressage fournissent «un tourteau riche en protéines dont on se sert pour nourrir le bétail alors que nous importons des protéines végétales des Etats-Unis», a mis en avant Jérôme Cahuzac.
Actuellement, «130 véhicules sont expérimentés», a détaillé Frédéric Perrin, ingénieur et chargé de projet à l'Institut français des huiles végétales pures, un organisme du Lot-et-Garonne à l'origine des expérimentations sur cette énergie.
«On n'a pas eu de casse de moteur, ni de panne technique particulière. On a pu constater, suivant les paramètres utilisés, une diminution de 20 à 70% de la charge polluante, notamment en CO2», a-t-il affirmé.
«Seuls les engins agricoles, les bateaux de pêche et les engins des collectivités locales de moins de trois places sont autorisés à utiliser de l'huile végétale pure», a toutefois regretté Frédéric Perrin.
A ce jour, des expérimentations sont notamment menées par les agglomérations de Villeneuve-sur-Lot, Dax, Agen, La Rochelle ou encore à Montauban ou par les départements du Lot-et-Garonne, du Gers et de la Dordogne.