L'industrie phytosanitaire dit «oui à une réduction des impacts liés à l’utilisation des pesticides», mais s'oppose à «des mesures de réduction quantitative», a affirmé l'UIPP (Union des industries de la protection des plantes), vendredi dans un communiqué, en réaction aux propositions présentées la veille dans le cadre du Grenelle de l'environnement.
Elle juge «arbitraire» l’objectif «de réduction de l’utilisation des pesticides et la suppression des substances actives sur la base de critères exclusifs de danger» et en «complète contradiction» avec le principe de l’évaluation scientifique des risques sur lequel repose l’autorisation de mise sur le marché (AMM) des produits phytosanitaires. Elle souligne également que ce ne serait pas une «solution durable».
Ces propositions «sont également de nature à pénaliser la compétitivité de l’agriculture française dans un contexte d’augmentation de la demande et du prix des matières premières», ajoute l'UIPP.
Les industriels s’engagent, «grâce à l’innovation, à continuer de développer des produits plus sûrs et des systèmes de production plus économes en pesticides quand cela est possible». Ils «accompagneront également toute mesure visant à réduire les risques liés à l’utilisation des produits».
L’UIPP indique s'être prononcée dans le cadre du Grenelle en faveur de la formation des agriculteurs aux bonnes pratiques phytosanitaires, de l’extension du périmètre de collecte des pesticides pour assurer la destruction des produits non utilisés, et de l’amélioration de la biodiversité par un programme ambitieux de plantation de haies, de bandes enherbées et de jachères fleuries.
L'organisation soutient également les propositions des agriculteurs et des distributeurs pour l'évolution du référentiel Agriculture raisonnée en certification et pour une révision de l’agrément des distributeurs et la certification de la préconisation.
Les quantités de produits phytosanitaires utilisées ont déjà diminué de 40% entre 1999 et 2006, souligne l'UIPP.
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