La grêle a provoqué des « dégâts conséquents » en Ile-de-France ces derniers jours, ont indiqué mardi soir dans un communiqué commun la FDSEA, Jeunes Agriculteurs et la chambre d'agriculture interdépartementale.
La grêle a frappé deux fois la région : le nord des Yvelines jusqu'à la Plaine de Versailles ainsi que le Val-d'Oise dimanche soir, puis le nord et le sud de l'Essonne lundi soir. « Les productions agricoles ont été fortement impactées ».
Maraîchage
« 50 % des maraichers d'Ile-de-France ont été impactés fortement par les intempéries. En effet, la zone concernée par les dégâts est celle qui détient le plus de productions spécialisées (maraichers et arboriculteurs). Plusieurs maraichers ont perdus 100 % de leur récolte et les exploitations les plus importantes ont jusqu'à 500.000 euros de dégâts. Mardi matin, certains ont dû licencier leurs salariés pour des raisons économiques. Les tunnels, bâches et serres ont été déchirés et ne sont pas assurables », indiquent les organisations agricoles.
Arboriculture
« - Val d'Oise : le secteur le plus touché est la Plaine de France avec entre 50 % et 100 % de destruction dans les vergers. Entre 0 et 40 % pour le reste du département.
- Yvelines : l'ouest de la Plaine de Versailles compte entre 50 et 80% de dégâts. 30 à 40 % pour le nord du département.
- Essonne : 30 à 50 % de dégâts dû au martelage de petits grêlons (phénomène le plus dangereux) plutôt dans le nord du l'Essonne ».
Horticulture et pépinière
« 50 % des horticulteurs ont été touchés avec pour certains, destruction complète de leurs serres. Les serres cassées ont des conséquences graves sur les récoltes qui sont abîmées. Les pépinières ne sont pas épargnées avec des arbres déracinés, les feuillages hachés mais surtout des tunnels de production perforés entrainant de gros dégâts ».
Grandes cultures
« Les dégâts sont conséquents mais pas homogènes dans toute la zone concernée par la grêle. Les cultures les plus touchées : escourgeons, colza, maïs (a été haché) et pomme de terre (suppression des feuilles) avec 30 à 80 % de dégâts. Le blé tendre est légèrement moins impacté – les symptômes se déclareront dans les jours à venir, dus à des ruptures d'alimentation et/ou de plantes fissurées. Enfin, les bâtiments sont sérieusement abîmés par les gros grêlons. »
« Face aux dégâts dramatiques pour le milieu agricole et à la détresse de nombreux agriculteurs, la profession demande une mobilisation générale des parlementaires et des collectivités territoriales, indiquent la FDSEA, Jeunes Agriculteurs et la chambre d'agriculture interdépartementale de l'Ile-de-France dans leur communiqué. Elle souhaite également que les départements déclenchent une procédure de « catastrophe naturelle et calamités », notamment sur les pertes de fonds. Les soutiens sont primordiaux pour aider les agriculteurs à surmonter cette épreuve : que ce soit pour le chômage technique, l'aide à la trésorerie, l'appui des banques pour repousser gratuitement les annuités de remboursement des emprunts, la mesure spécifique MSA et le soutien psychologique des exploitants ».