Faisant suite à une moisson abondante dans l'Hexagone, Orama (Union des grandes cultures) se réjouit, mercredi dans un communiqué, «que notre agriculture contribue ainsi […] à la remontée des disponibilités alimentaires mondiales et à l'éloignement des menaces de pénurie».
Revers de la médaille, le marché morose «contredit complètement le pronostic de prix durablement élevés mis en avant à l'occasion du bilan de santé de la Pac pour décider de démanteler les soutiens aux producteurs de céréales et d'oléoprotéagineux».
Avec des cours qui peinent à décoller, Orama prévoit une «profonde dégradation des comptes d'exploitation» dès 2009, bien que le démantèlement des aides n'intervienne qu'à partir de la récolte de 2010. Pour le blé, espèce la plus cultivée en France, le chiffre d'affaires à l'hectare serait amputé en moyenne de 25% par rapport à l'an dernier.
Dans ce contexte, Orama demande «une réunion dès cet automne du Comité de suivi des marchés des céréales et des oléoprotéagineux», créé à l'initiative du président de la République après l'adoption du bilan de santé.
Les professionnels de ces filières appellent également «les opposants à la régulation des marchés agricoles à faire preuve de davantage de lucidité».