Afin d'alerter les professionnels et le grand public sur la situation critique du financement du Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes (CTIFL), le comité d'entreprise (CE) a déclenché son droit d'alerte, indique un communiqué de presse diffusé le 5 mai 2015. Sans source de financement pérenne à l'automne 2015, le CTIFL sera dans l'impossibilité d'assurer ses activités de recherche et développement dès janvier 2016. 300 emplois sont menacés.
Les membres du CE rappellent que « la suppression dans la précipitation par le ministère de l'Agriculture de la taxe fiscale affectée (TFA) prélevée au stade de la consommation des fruits et légumes, indispensable au financement du CTIFL, compromet sérieusement la recherche et le développement, et l'ensemble des études qu'effectue le (CTIFL) ».
Dès le 1er juillet 2015, la disparition de la TFA privera le CTIFL de 70 % de son financement. « Cette suppression menace le maintien de l'emploi de ses 300 salariés. Ses travaux sont essentiels pour favoriser l'innovation technique et les transferts de technologie nécessaires aux entreprises de production et de distribution de la filière des fruits et légumes. »
Un plan stratégique
Le CTIFL constate que « l'accord interprofessionnel, indispensable pour lever une cotisation volontaire obligatoire (CVO) auprès des opérateurs, ne sera pas signé à temps, malgré les promesses d'un accord rapide entre toutes les familles de la filière, de la production à la distribution, pour remplacer cette taxe par une CVO prélevée par Interfel, l'interprofession des fruits et légumes ».
Sans source de financement pérenne à l'automne 2015, le CTIFL sera dans l'impossibilité d'assurer la continuité de ses activités dès janvier 2016.
Par ce communiqué, les représentants du personnel et leur syndicat CFDT demandent au gouvernement et aux familles professionnelles de rétablir au plus vite un financement à la hauteur des ambitions du plan stratégique élaboré par la direction du CTIFL.