La nouvelle organisation économique de la filière des fruits et légumes a été largement débattue mercredi lors de l'assemblée générale de Felcoop (Fédération française de la coopération fruitière, légumière et horticole) à Paris.
Les associations d'organisations de producteurs deviennent la colonne vertébrale de cette future charte de gouvernance présentée le 26 mars 2008 par le ministère de l'Agriculture. Cette charte nationale devrait être soumise à la validation du conseil de direction spécialisé "fruits et légumes" de Vinifhlor le 13 mai 2008.
«A travers ces AOP, il nous faut faire émerger des leaders commerciaux, estime Jean-Michel Delannoy, président de Felcoop. Nous avons cinq ans pour créer ou conforter ces leaders commerciaux, afin de continuer à exporter et être suffisamment forts pour négocier avec les grandes surfaces». Jean-Michel Delanoy approuve le fait que «les AOP puissent se substituer, avec vie juridique, aux sections nationales».
Il attend toutefois les conclusions du Conseil de la concurrence, saisi par le ministère de l'Agriculture, au sujet du droit des ententes. L'objectif est «d'obtenir une sécurisation du principe d'échange d'information sur les volumes et les prix», a précisé un conseiller du ministre de l'Agriculture, intervenant à l'assemblée générale. L'avis pourrait être rendu à la fin d'avril. Le ministère a par ailleurs précisé que les pouvoirs publics «pourront reconnaître les AOP à partir de l'été prochain».
Concernant les produits phytosanitaires, le président de Felcoop a exigé «une politique européenne unique en matière de phytosanitaires et une réflexion en profondeur sur les usages mineurs».