La Fédération nationale des foyers ruraux (FNFR) estime à 500.000 euros la baisse des aides qu'elle subira en 2009 en raison des coupes claires dans les crédits attribués par trois ministères, celui de l'Agriculture pour plus de la moitié de la somme, le minstère de la Culture et celui de la Jeunesse et des Sports.
Cette hémorragie condamne la structure nationale, et en cascade des relais régionaux et départementaux. Elle touchera aussi de plein fouet les 3.000 associations qu'elle fédère dans le milieu rural.
La FNFR est l'une des rares fédérations d’éducation populaire dont l’action soit spécifiquement tournée vers les populations rurales. Elle a adressé le 18 septembre une lettre au président de la République.
Le 24 juillet, dans son discours de Batz, Nicolas Sarkozy a pourtant rendu un vibrant hommage aux acteurs de l’éducation populaire «qui permet aux jeunes de se découvrir eux-mêmes, de découvrir et de comprendre les autres, d’aller vers l’autonomie, de comprendre que l’autre n’est pas un adversaire».
Pourtant, deux mois après, le ministère de l’Agriculture annonce qu'il supprimera en 2009 l’intégralité du soutien dont la fédération bénéficiait au titre du «développement rural», soit 340.000 €. A ce renoncement s'ajoute la baisse conjuguée du soutien du ministère de la Culture, du ministère de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative.
La survie de la FNFR, qui perd au total 500.000 € sur 1,6 million d'euros de budget, est menacée à court terme. En cascade sont également menacées ses unions régionales et départementales ainsi que son réseau de 3.000 associations en milieu rural qui doivent aussi faire face au désengagement de l'Etat sur le terrain.
D'où l'incompréhension de la FNFR qui demande au chef de l'Etat d'intervenir pour rétablir la cohérence entre son discours et l'action gouvernementale.