L'assemblée générale de la commission nationale des agricultrices de la FNSEA a été l'occasion jeudi de présenter la nouvelle étude sur l'accès à la formation des agricultrices réalisée à la demande de l'organisme de formation Vivea.
Seules 8 % des agricultrices se forment contre 13,5 % des hommes. Contrairement aux idées reçues, hommes et femmes recherchent à peu près les mêmes formations : informatique, technique de production animale, approche globale de l'entreprise, environnement.
La principale différence est que les femmes sont plus friandes des formations sur la gestion des ressources humaines alors que les hommes demandent davantage de stages sur les techniques de production végétale.
En revanche, l'offre des organismes de formation comme des organismes de conseil agricole tend à exclure les femmes : les stages sur l'environnement, par exemple, seront davantage proposés aux hommes. Dans l'intitulé des formations, on s'adresse plus volontiers aux hommes ou aux sociétés qu'aux femmes.
Autre frein : l'emploi du temps des femmes est beaucoup plus haché, réparti entre des tâches très diverses qui enchevêtrent profession et activités domestiques. Si elles s'absentent, il faut assurer un remplacement pour ces multiples activités.
D'où l'idée des femmes de la FRSEA du Limousin (reprise par celles de l'Aquitaine) : elles ont demandé et obtenu de leur Conseil régional, pour toute femme qui part en formation (syndiquée ou non), le versement de 110 euros par journée d'absence pour financer la prise en charge de leurs tâches multiples, y compris familiales.
Elles doivent simplement fournir au Conseil régional une justification de la MSA et une attestation de participation au stage. Cette prise en charge est limitée à trois jours de formation par an .
Enfin, selon l'étude Vivea, il faut sensibiliser les hommes à l'approche « genre », c'est-à-dire homme femme, faciliter aussi les échanges sur la construction du projet des agricultrices. Souvent pour que les femmes mènent à bien leur projet et aillent en formation une ou deux journées, elles ont besoin d'une « autorisation » symbolique (de la famille, du mari).
Lors de l'assemblée générale élective de la commission nationale des agricultrices, Karen Serres, qui élève des ovins dans le Lot avec son mari, a été réélue présidente. Jacqueline Cottier du Maine et Loire est vice présidente et Marie-Pierre Petitprez (Nord) est secrétaire générale.
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CES PAYSANS...CHEFS D ENTREPRISES
lundi 07 mars 2011 - 19h17
des formations en retard de 20 ans quand on sait le contenu des programmes CAPA et BEPA...De plus trop de jeunes amoureux du tracteur mais pas toujours conscients de la nécessité d'apprendre ..le bac pro est insuffisant pour gérer la complexité d'une exploitation agricole actuellement... gérer, c'est prévoir, gérer c'est rester debout et en parfaite autonomie pour prendre 99% des décisions... former des hommes et des femmes capables de gérer en toute indépendance... Les agriculteurs ont trop souvent été à la merci des structures environnantes pour orienter leur devenir et prendre en main leurs propres destins...