Le gouvernement va débloquer une rallonge de 60 millions d'euros, s'ajoutant aux 415 millions déjà prévus, pour aider à reconstituer le massif forestier aquitain, ravagé en 2009 par la tempête Klaus, a annoncé samedi le ministre de l'Agriculture, Stéphane le Foll.
Le « plan chablis » (arbres tombés, renversés), « c'était 415 millions d'euros pour reconstituer le massif aquitain, depuis Klaus et jusqu'en 2015 », a déclaré le ministre près de Tartas (Landes), en visitant une parcelle proche du cœur de la tempête de janvier 2009.
« Je le dis dans cette forêt de pins, nous apportons 60 millions euros de plus pour le plan chablis sur une durée de cinq ans », a déclaré le ministre lors d'un point de presse. Ses services ont précisé que le plan chablis courrait, avec cette enveloppe supplémentaire, deux ans de plus, soit jusqu'en 2017.
Klaus avait frappé, le 24 janvier 2009, la forêt aquitaine, premier massif forestier cultivé d'Europe avec plus d'un million d'hectares, mettant à terre près de 40 millions de m³ de bois, l'équivalent de six, sept ans de récolte.
La parcelle visitée par M. Le Foll illustre l'impact en deux temps de Klaus : la majeure partie avait été détruite par la tempête, le reste depuis par les scolytes, des coléoptères se nourrissant d'arbres morts. Un chantier de nettoyage et un de reboisement sont menés en parallèle sur la parcelle.
Le reboisement post-Klaus, entamé en 2011, devra garder un rythme annuel de 35.000 hectares pendant six ans, estime le secteur de la sylviculture.
Tables-rondes décentralisées sur tout le territoire
M. Le Foll a par ailleurs confirmé la tenue, à partir de « la fin de septembre ou du début d'octobre, de tables-rondes décentralisées sur tout le territoire » avec les acteurs de la filière du bois, dans le cadre d'un « débat important pour préparer une loi d'avenir au second semestre de 2013 sur la filière ».
Le ministre souhaite un double débat : « Sur la transformation du bois, en bioénergie et biomasse, avec des perspectives autour de l'habitat et de l'isolation », ainsi que sur la plantation, un « processus qu'il faut relancer ».
« La Pologne et l'Allemagne plantent trois fois plus que la France, alors que la France est la troisième forêt d'Europe, et que le déficit commercial du secteur est de 6 milliards d'euros », a déclaré M. Le Foll. « Derrière la forêt, il y a aussi l'emploi, un emploi non délocalisable. »
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